Focus sur le peyotl (Lophophora williamsii)

     Petite aparté sur le peyotl, qui de part sa nature est soumis à certaines protections et réglementations.

    D’un point de vue légal, je pense que vous l’aurez compris, dû aux substances qu’il contient, le peyotl est classifié comme psychotrope au niveau international, ce qui permet à chaque pays de légiférer sur son cas comme il le souhaite. Au Mexique, le peyotl est encadré par des normes sanitaires et pénales (article 245 du chapitre IV du la loi générale de la santé et articles 193 à 199 du code pénal fédéral). Depuis 2004, la France l’a classé comme stupéfiant et à ce titre il est totalement prohibé sur notre territoire. 

     D’un point de vue biologique, la population de ce cactus, ayant son aire de répartition au sud des Etats-Unis et dans une partie du Mexique, est en déclin, dû entre autre à sa récolte excessive et au trafic illégal. Il est classé comme vulnérable par l’UICN (Union International pour la Conservation de la Nature). Son commerce est également réglementé au niveau international (Convention sur le commerce internationale des espèces de faune et de flore sauvage [CITES] ; Annexe II) et au niveau européen (réglementation du commerce des espèces sauvages dans l’Union Européenne ; Annexe B). Le Mexique a classé l’espèce sur son territoire comme « Sujette à protection spéciale » (Norme officielle mexicaine : NOM-059-SEMARNAT-2010). Seules certaines communautés autochtones (dont les wixaritari) sont autorisées à le récolter, le déplacer et l’utiliser dans le cadre de leurs rituels.

     Alors, autant que possible, pour aider à préserver une espèce et des traditions ancestrales, évitez le narcotourisme ou le cas échéant, faites vous accompagner par un Wixarika qui saura vous guider et vous expliquer le peyotl et sa place si importante dans sa culture.